A l’heure où les débats sur la (dé)croissance occupent de nombreuses discussions, des avancées technologiques majeures laissent pourtant entrevoir un âge où la croissance deviendrait infinie.
L'accélération du temps
Google DeepMind, un département de recherche avancée sur l’IA au sein de Google, vient d’annoncer la découverte de plus de 2 millions de nouveaux matériaux solides stables.
Ces nouveaux matériaux, qui résultent de la combinaison originale d’atomes, comme c’est le cas pour le graphène, permettront d’améliorer des pans entiers de nos industries, comme les puces électroniques ou les batteries.
Cette découverte équivaut, selon les chercheurs à l’origine de la découverte, d’un gain de temps de 800 ans pour l’humanité.
L'âge de l'abondance
Révélés au monde il y a un an, les progrès fulgurants de l'IA, et en particulier des modèles génératifs des Large Language models, produisent encore leur effet de sidération. Si l'on considère que l'IA progresse à la vitesse combinée de la puissance de calcul, de l'amélioration des algorithmes et du nombre de données, alors on obtient une loi de Moore survitaminée qui permettra, si ce n'est de remplacer, du moins d'assister bon nombre de tâches intellectuelles.
Les robots humanoïdes autonomes, comme ceux développés par Tesla (Optimus) ou Figure, promettent les mêmes avancées pour le travail physique.
La combinaison des deux laisse entrevoir une production de biens et de services infinis, c'est-à-dire une croissance infinie qui permettra à l'humanité de vivre dans l'âge de l'abondance.
L'infini et au-delà
Cette abondance diffusera plus de richesse et de bien-être. Le cofondateur d'Open AI, Ilya Sutskever, aime citer l'exemple suivant.
Aujourd'hui vous obtenez un rendez-vous chez le médecin au bout de quelques semaines, ce dernier ne vous consacre que quelques minutes, son savoir est limité et ses honoraires sont élevés. Imaginons une IA qui serait accessible à chaque instant, disposerait de l'ensemble du savoir accumulé, le tout pour une somme modique, grâce aux effets d'échelle.
N'ayons pas peur
Quel que soient les domaines, quel que soit la direction, l'horizon technologique ne cesse de reculer à mesure que nous progressons.
Cela n'empêche pas certains de s'inquiéter. Plutôt que de courir vers cet horizon qui promet plus de santé, de respect de la planète, de richesses partagées, d'aucuns voudraient ralentir.
Aux Etats-Unis on parle du combat entre les "decel" (ceux qui veulent décélérer) et les "accel" (ceux qui veulent accélérer). Comme à chaque révolution technologique, le changement fait peur.
Au début du chemin de fer, le franchissement des 30 km/h ne rendait-il pas nerveux certains ?
N'ayons pas peur de la croissance. Ne soyons pas des apôtres du ralentissement. Les quelques exemples cités plus haut prouvent que notre humanité peut trouver des solutions aux défis à relever.
Et le plus tôt sera le mieux.
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